Séjour linguistique Paris Témoignage de Nathalie

Salut, je m'appelle Nathalie. Et je t'emmène au Bayswater College Paris. Pourquoi Paris ? Eh bien, en dehors des raisons évidentes - l'art, l'histoire, les croissants - il y avait aussi cette idée de flâner dans les ruelles pavées, d'apprendre de près les jurons français et peut-être, juste peut-être, de m'asseoir dans un café et de faire semblant de travailler sur mon prochain grand roman. Eh bien, oui. La liste d'emballage était déjà un défi en soi. Comment faire ses valises pour une ville réputée pour sa mode lorsque sa garde-robe se situe quelque part entre "j'ai essayé" et "c'était en solde" ? En fait, le choix de Paris a été aussi spontané que la décision d'une adolescente de se teindre les cheveux en rose. C'était courageux, c'était un peu fou, et ça promettait d'être inoubliable.

4 HEURES ET 4 MINUTES

Détendu, je me penche en arrière et laisse le paysage défiler devant mes yeux. Bâle, en Suisse. Mulhouse. Dijon. C'est incroyable comme le TGV est rapide à Paris : 4 heures et 4 minutes ! Autrement dit : seuls 686 kilomètres me séparent de mon objectif de parler couramment le français. Ma première véritable expérience parisienne commence dans le taxi. Le chauffeur de taxi, un homme à moustache qui semble confirmer tous les stéréotypes français, me donne une leçon non sollicitée mais fascinante sur la politique française. Je ne comprends qu'à moitié, mais j'acquiesce sagement, dans l'espoir de maintenir ma façade de voyageuse cosmopolite. Le charmant bâtiment - si authentiquement français que l'ascenseur est trop petit pour moi et ma valise. Et mes parents d'accueil typiquement français - charmants et incroyablement bavards - m'accueillent à bras ouverts. Ma première journée se termine par un dîner en commun dans un petit restaurant dont je ne peux pas prononcer le nom. J'ai commandé ce que je pensais être du poulet, et on me sert à la place quelque chose qui ressemble à une œuvre d'art et qui a le goût du paradis sur terre. C'est à ce moment-là que je réalise - la réputation de la France en matière de nourriture raffinée n'est pas mondialement connue pour rien, et je suis prête à manger n'importe quel plat qui se trouve sur mon chemin.

TU APPRENDS LA THÉORIE DANS LA SALLE DE CLASSE - TU T'EXERCES DANS LA VIE RÉELLE

Mon premier jour à l'école de langue est un mélange d'excitation agréable et de tension nerveuse, comparable à un premier jour d'école, sauf que tous les élèves sont adultes et semblent aussi perdus que moi. L'école est située dans une rue piétonne délicieusement calme au cœur de Paris. J'aime le hall d'entrée coloré et les salles de classe confortables. Et si les murs pouvaient parler, ils feraient probablement des professeurs de français de premier ordre. Une attention particulière est portée à la conversation - ou comme je l'appelle : jongler avec art avec des mots dont je n'ai jamais entendu la moitié. Mes journées ont bientôt une routine agréable : cours de langue le matin, devoirs l'après-midi dans l'un des nombreux cafés et découverte de la ville le soir. Chaque jour, de nouvelles possibilités de tester et d'améliorer mon français.

Joël est un Français comme on en trouve dans les livres d'images : charmant et sociable. Il a une bonne intuition pour nous, les élèves, et il remarque tout de suite quand j'ai besoin d'une explication supplémentaire en classe. La plupart du temps, je n'ai même pas besoin de demander. En grammaire notamment, il est capable d'interpréter sans mots l'expression douteuse de mon visage. Lorsque je fais défiler le programme de loisirs de l'école, mes yeux brillent de joie. Dégustation de vin ? Cours de maquillage ? "Atelier de théâtre", Joël tape avec précision sur ma tablette. Il continue à faire défiler : excursion au château de Versailles, soirée cinéma, atelier d'histoire. "Tu veux créer ton propre parfum ?" demande-t-il dans son français noble, qui sonne comme une musique à mes oreilles. Pardon ? Bien sûr que je le veux ! Quelques clics de souris plus tard, mon programme pour les deux prochaines semaines est prêt. Lorsque je demande à Joël où il reste du temps pour apprendre, il sourit malicieusement : "La langue s'apprend en parlant ! Et c'est vrai. Dans la salle de classe, tu apprends la théorie. On s'exerce dans la vie réelle. Quelques jours plus tard seulement, je bavarde avec le guide au Louvre. Et je sens le parfum de "Nathalie N°5", ma propre création de parfum à la Coco Chanel.

ON NE "MARCHE" PAS DANS PARIS - ON SE LAISSE PORTER

Ma mère d'accueil, Cécile, m'a appris qu'on ne "marche" pas dans Paris, mais qu'on y déambule. On se laisse porter. Découvrir Paris sans ses monuments emblématiques, ce serait comme manger un croissant sans beurre, c'est impensable ! La Tour Eiffel, qui s'élève majestueusement dans le ciel, offre non seulement une vue à couper le souffle sur la ville, mais constitue également le décor parfait pour l'inévitable photo touristique, légèrement clichée, mais absolument nécessaire. Le Louvre, un labyrinthe rempli d'œuvres d'art, me fascine avec la Joconde. Elle est plus petite qu'on ne le pense, mais avec un sourire qui illumine effectivement chaque pièce. Et Notre-Dame, bien qu'en reconstruction, se dresse fièrement et sublimement, témoignage muet de l'histoire de cette ville.

Je me promène dans les magasins de disques nostalgiques et je m'émerveille devant les couvertures colorées. Mon endroit préféré est une librairie située juste à côté de mon école, remplie jusqu'au plafond de vieux livres illustrés. Il y règne une délicieuse odeur de passé. Après mes pérégrinations, je retrouve souvent Natsuko, ma camarade de classe japonaise. Nous prenons l'apéro au bistrot et mangeons une soupe à l'oignon comme les Français. "Santé !" Franchement, ma prononciation n'est pas encore parfaite, mais elle est déjà beaucoup plus mélodieuse. Hier, une dame âgée m'a d'ailleurs demandé l'heure et n'a remarqué qu'en faisant la conversation que je n'étais pas une vraie "Parisienne". Je suppose que mes yeux brillaient de fierté plus que la Tour Eiffel la nuit.

L'ART DE LA CUISINE FRANÇAISE

Mon aventure culinaire à Paris ressemble à une histoire d'amour. De la première bouchée d'un croissant parfaitement cuit, croustillant à l'extérieur et divinement moelleux à l'intérieur, aux dernières miettes d'un fondant au chocolat opulent et fondant, chaque plat est un poème. Paris m'apprend que la nourriture n'est pas seulement un aliment, mais un sentiment de vie . C'est dans les petits bistrots que je trouve les vrais trésors de la cuisine française : le bœuf bourguignon qui fond dans la bouche, le coq au vin et bien sûr les escargots. Un moment particulier est ma première vraie ratatouille dans un minuscule restaurant qui se cache, comme s'il avait peur d'être découvert par trop de touristes. Et puis il y a les délicieuses crêpes, fourrées de tout, du Nutella au jambon en passant par le fromage. Le bonheur est vraiment comestible.

SACRE-COEUR - LES 300 MARCHES DE LA COLLINE DE MONTMARTRE VALENT LA PEINE

300 marches - mais chaque pas vers la coupole de la célèbre église du Sacré-Cœur en valait la peine. En riant, j'essuie la sueur de mon front et souris à l'appareil photo. Natsuko, Joel, Cécile et Jean doivent aussi prendre un selfie. Et bien sûr, la tour Eiffel au loin. Nous sommes sur la colline de Montmartre et profitons de la vue à couper le souffle. Un vent chaud caresse mes cheveux et une satisfaction intérieure m'envahit. C'est le tour d'adieu de mon séjour linguistique et Jean nous guide en tant que local à travers le charmant quartier des artistes. Tous mes amis sont là, ce qui me rend particulièrement heureuse. Un peu plus tard, alors que nous sommes assis sur la pelouse sous l'église de pèlerinage et que nous sirotons un rosé bien frais au coucher du soleil, Cécile me tend un cadeau d'adieu. Le célèbre petit livre "Le Petit Prince" dans sa version originale française. Sur le chemin du retour, je ressens un mélange de gratitude et de nostalgie. De la gratitude pour tout ce que j'ai vécu, et de la nostalgie parce que je laisse une partie de mon cœur dans cette ville. Mais je sais qu'un jour je reviendrai.

Merci d'avoir lu mon blog sur les voyages linguistiques. Peut-être que tu as envie d'apprendre le français à Paris. Oui, parfois le bonheur n'est qu'à 4 heures et 4 minutes !